Proposition de loi aux fins d'assurer la protection juridique des rédactionsRecevoir des alertes

Lobjectif du projet de loi est de mettre à jour un projet de loi antérieur déposé en 2014, car le sujet de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes reste d'actualité. Le texte souligne la mort tragique de dizaines de journalistes dans des conflits armés et assassinés pour empêcher leur travail d'investigation. Il mentionne la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali et celle d'Arman Soldin en Ukraine. Les chiffres de l'UNESCO montrent que plus de 1000 journalistes ont été tués au cours des 10 dernières années. Le texte souligne l'importance d'une presse pluraliste, indépendante et libre pour la démocratie et met en évidence la financiarisation du secteur et son appropriation par des groupes financiers ou industriels. Elle soulève des inquiétudes quant aux liens entre la presse et la sphère politique et la porosité entre le monde des affaires et le monde des médias. La nomination de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, à la tête du Journal du Dimanche, appartenant au groupe Lagardère, est remise en question en raison de ses opinions politiques et de la condamnation passée du journal. Une action législative est nécessaire pour rétablir l'équilibre entre les acteurs de l'industrie de la presse, en particulier entre les rédacteurs et la direction. La reconnaissance légale des équipes de rédaction leur donnerait le pouvoir de s'opposer à tout ce qui est contraire à l'éthique journalistique, comme les attaques contre la liberté d'expression et le droit d'informer correctement les citoyens. Le projet de loi vise à insérer un nouvel article dans la loi de 1881, après l'article 6, consacré aux droits des éditeurs.