Proposition de loi visant à lutter contre les plastiques dangereux pour l’environnement et la santéRecevoir des alertes

En 2050, l'océan contiendra plus de plastiques que de poissons. Notre œil ne perçoit qu'une infime partie de ce gigantesque fléau : les déchets que la mer charrie à sa surface et que les courants déposent sur nos plages. Les nano- et microplastiques constituent l'autre versant de cette pollution ([1]). Ces derniers, inférieurs à 5 mm, infestent nos mers à l'échelle mondiale sur toute la profondeur de la colonne d'eau. Ils proviennent soit de l'utilisation de certains produits cosmétiques, peintures ou engrais, soit de la dégradation des macroplastiques rejetés dans l'environnement. Nettoyer l'océan de ses plastiques est donc illusoire et les solutions à notre portée se trouvent sur terre. L'Union européenne a mis en place des réglementations limitant la production et l'utilisation de composés perfluorés, mais celles-ci doivent être améliorées. Le Danemark a interdit l'incorporation de composés perfluorés dans les emballages et contenants alimentaires, et la France devrait emboîter le pas. Il est également important d'améliorer l'information des consommateurs afin qu'ils puissent facilement identifier les emballages à usage unique contenant du plastique. L'article 3 améliore l'information des consommateurs en rendant obligatoire le marquage des produits à usage unique contenant du plastique à partir de 2024. L'article 4 permet aux autorités locales de limiter l'introduction d'objets en plastique à usage unique dans les zones protégées.