Proposition de loi visant à lutter contre l’impunité des violences sexuelles sur mineurs et à permettre une meilleure réparation aux victimes
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Déposé le 19/03/2024
Francesca Pasquini,ÉcologisteEn savoir plus
De quoi s’agit-il ?
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Résumé officiel
Une femme nommée Mme. E., victime dinceste, a témoigné devant la Commission indépendante sur l'inceste et la violence sexuelle contre les enfants (CIIVISE). Elle a exprimé son incapacité à aller au tribunal en raison du délai de prescription des cas d'abus sexuels. En France, on estime que 5,4 millions de personnes ont été victimes de violences sexuelles avant l'âge de 18 ans, dont 160.000 mineurs chaque année. CIIVISE fait pression pour l'abolition des délais de prescription pour les violences sexuelles contre les mineurs, car la plupart des victimes n'étaient pas disposées ou n'étaient pas en mesure de signaler les abus à l'époque. De nombreuses victimes de violences sexuelles dans l'enfance souffrent d'une amnésie traumatique, qui dure des années ou des décennies, en raison du manque d'identification et de traitement des traumatismes. Seulement 8% des victimes reçoivent un soutien social positif, et dans les cas d'inceste, la loi du silence empêche encore plus de dénoncer. L'impunité des auteurs est en partie due aux délais de prescription variés pour les infractions de non-divulgation, ce qui conduit à une sous-déclaration et à un manque de protection pour les victimes. En France, les délais de prescription pour le non-déclarer d'un viol ou d'une agression sexuelle sur des mineurs sont respectivement de 20 ans et de 10 ans à compter de l'âge de la majorité de la victime. Cependant, de nombreuses victimes souhaitent s'exprimer et déposer plainte des années après les événements. L'introduction de la prescription coulissante par la loi n° 2021-478 ne s'applique qu'aux délinquants connus et récidivistes, laissant de nombreuses autres victimes sans recours. Le résumé du texte est le suivant: Déclarer le viol, l'agression sexuelle et les abus sexuels sur des mineurs comme des infractions non prescriptives est essentiel pour la justice et la lutte contre l'impunité. La non-prescriptibilité est soutenue par les conventions internationales et la Cour européenne des droits de l'homme. Plusieurs pays, dont la Suisse, la Belgique et le Danemark, ont déjà appliqué ce principe, recommandé par le Conseil de l'Europe. Le texte aborde les craintes et les idées fausses entourant la suppression du délai de prescription pour les infractions sexuelles contre des mineurs, y compris les préoccupations concernant la disparition de preuves et l'impact sur la paix sociale. Elle soutient que l'expulsion ne réduirait pas la gravité de ces infractions et que la société ne peut pas vraiment prospérer en refusant aux victimes l'accès à la justice. Le projet de loi vise à résoudre ces problèmes et à apporter un soutien aux victimes. Les modifications apportées au code de procédure pénale visent à prolonger les délais de prescription pour les violences sexuelles contre les mineurs et l'infraction de négligence de signalement, empêchant les victimes d'obtenir justice et réparation. L'article 1er traite de la non-prescriptibilité du viol mineur, tandis que l'article 2 se concentre sur les agressions et les abus sexuels, en harmonisant les délais de prescription pour le défaut de déclaration de violence sexuelle.
La position des autres citoyens
Le commentaire le plus récent
pour les victimes, c’est normal et logique qu’elles puissent faire appel à la loi après de nombreuses années passées dans la souffrance physique et mentale.
je ne comprends même pas que ce ne soit pas encore fait ✅
Le TOP commentaire POUR
on commence par les membres du gouvernement
Le TOP commentaire CONTRE
en tôle à vie
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