Proposition de résolution visant à soutenir l’accord trouvé en trilogue le 8 février 2024 concernant la directive relative à l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail via une plateforme (2021/0414)
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Déposé le 26/02/2024
Danielle Simonnet,LFIEn savoir plus
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Résumé officiel
Les plateformes demploi numériques se sont développées rapidement dans divers secteurs, soulevant des questions sur le statut des travailleurs. Plus de 300 décisions ont été rendues sur le statut des travailleurs de la plateforme, la plupart des tribunaux ayant reconnu un lien de subordination et les ayant requalifiés en tant que salariés. Malgré cela, les plateformes affirment toujours ne pas employer de personnes, ce qui leur permet d'éviter les obligations de l'employeur et d'avoir un impact significatif sur les fonds de sécurité sociale. Une enquête menée par L'Humanité révèle que les travailleurs des plateformes en France sont confrontés à des conditions précaires en raison de leur statut d'indépendants, notamment un salaire inférieur, un manque de protection sociale et une autonomie limitée. Ils sont souvent obligés de travailler de longues heures et font face à la pression de la gestion algorithmique. Cette situation contribue à une concurrence déloyale généralisée entre les travailleurs et a des répercussions négatives sur les professions réglementées et les artisans. Le Parlement européen a adopté une résolution sur la question de la classification erronée des travailleurs, en particulier sur les plateformes numériques. La résolution appelle à une présomption réfutable d'une relation de travail pour les travailleurs de la plateforme, avec le fardeau de la preuve inversé. La Commission européenne a proposé une directive pour traiter cette question, dont la dernière version est le résultat d'un accord tripartite entre le Parlement, le Conseil de l'UE et la Commission. La Confédération européenne des syndicats a soutenu la résolution comme la meilleure base de travail possible pour améliorer les conditions des travailleurs des plates-formes. Une directive visant à protéger les travailleurs des plateformes et à permettre à de véritables plateformes de matchmaking de travailler avec des travailleurs indépendants a été proposée. L'accord prévoit l'examen des collègues d'un travailleur reclassé comme salarié et la transparence des algorithmes utilisés. Le gouvernement français s'oppose à la directive, plaidant pour des clauses suspensives pour les États membres ayant un dialogue social entre les plateformes et les travailleurs. Un nouvel accord de trilogue en février 2024, une version édulcorée, exige des États membres qu'ils appliquent la présomption de participation des employés, laissant les détails à leur discrétion. La France a rejeté un accord de compromis sur l'amélioration de l'avenir de millions de travailleurs des plateformes de l'UE au Conseil de l'Union européenne. Cette décision pourrait avoir des conséquences importantes, la France ayant une influence considérable sur l'adoption des textes européens. La prochaine réunion du Conseil du 11 mars offrira une nouvelle occasion à la France de reconsidérer et de soutenir l'accord qui permettra de faire progresser socialement des millions de travailleurs en Europe.
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