Proposition de loi visant à inscrire la langue des signes française dans la ConstitutionRecevoir des alertes

Il y a 300 000 personnes sourdes et 5 millions de personnes malentendantes en France. La Langue des Signes Française (LSF) est la langue naturelle des sourds, mais a été historiquement interdite au profit de la communication orale. Cette décision a été annulée en 2005 , la loi française reconnaît la LSF comme langue officielle de la République. Dans les années 1980, un mouvement de « Réveil des sourds » émerge et des associations se créent pour favoriser l'apprentissage de la langue des signes. Cela conduit à un tournant dans les années 1990 où le grand public commence à mieux comprendre le quotidien des personnes atteintes de surdité. Les deux dernières décennies ont vu un mouvement vers la reconnaissance de la langue des signes française comme langue à part entière. Cette reconnaissance est encore insuffisante, et la pandémie de Covid-19 a mis en lumière les difficultés de communication auxquels sont confrontés les personnes sourdes dans la société. Les masques ont entravé la lecture labiale et il faut faire davantage pour créer des environnements inclusifs pour les sourds. Malgré cela, la langue des signes n'est toujours pas pleinement incluse dans la Constitution. Il faut de meilleures ressources telles que des professionnels formés pour aider les 250 000 Français qui utilisent la langue des signes. Ce projet de loi constitutionnelle vise à reconnaître la langue des signes française comme langue à part entière de la République et à assurer la pleine intégration des personnes atteintes de surdité. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a approuvé une charte de la langue des signes en 2015 qui prévoit d'occuper au moins un tiers de l'écran dans les médias, mais cela n'est actuellement pas respecté. Cette loi permettrait à toutes les personnes handicapées d'accéder à tous les secteurs de la société et renforcerait notre cohésion nationale en favorisant l'intégration des différents handicaps.